Séjour de deux semaines en Charente Maritime où j’ai pu découvrir l’Ile d’Oléron. Pour être franche, j’ai été très déçue ! Et j’ai même du mal à comprendre comment certains peuvent dirent que cette île est belle !
Une île uniquement pour les plages ?
J’avais une belle image de l’île d’Oléron, je l’imaginais avec de jolis petits villages avec des maisons basses, un peu comme l’île de Ré. Quelle surprise quand je suis arrivée ! Après la traversée du pont, gratuit à la différence de l’île de Ré, on a une large étendue d’espace pour les ostréiculteurs. Rien de très jolie, ils ne font même pas l’effort de maintenir les cabanes en bon état ! Sur la route, également de nombreuses grosses enseignes, vendant des bateaux, des voitures, de gros supermarchés … une vraie société de consommation pour du tourisme de masse, on se dirait sur le continent dans une zone commerciale ! Du côté des villages, c’est super calme, aucune activité, aucun village avec du charme, aucune animation … Ok on est début septembre … cela peut expliquer certains de mes propos … Sans doute que l’île d’Oléron est uniquement une destination pour la plage, mais attention car la majorité des plages sont composées de rochers et il est souvent impossible de se baigner !
Quelques attractions sur l’île
Les attractions sur l’île sont rares. Le phare de Chassiron, dans le nord de l’île, est à première vue l’un des sites les plus visités, il faut dire que l’île est pauvre. Boyardville, véritable station vivant des touristes, est également un site très recherché car depuis l’une de ses plages, on peut apercevoir Fort Boyard. Le château d’Oléron offre une ancienne place forte que l’on peut qualifier d’ancienne place à l’abandon … à part les tags du bar sur le dernier bâtiment, rien ne saute aux yeux !
Une île à l’abandon
Ce qui m’a plus le plus frappé, c’est l’état général de l’île. De nombreux bâtiments sont laissés à l’abandon, on trouve de nombreux tags à droite et à gauche et j’ai même vu un stade à l’abandon du côté de St-Pierre-d’Oléron, pourtant capitale de l’île ! L’arrivée du pont en plein développement économique a sans doute contribué à de nombreux dérapages … De plus, son accès gratuit attire sans doute des personnes pas toujours bien intentionnées … Au moins le ticket d’entrée à l’île de Ré (16 € en haute saison, sinon 11 € il me semble) permet de préserver l’île. Pour ma part, j’ai été très déçue …
Vous connaissez l’île, qu’en pensez-vous ? Partagez-vous mon opinion ?
Salut.
Le problème du tourisme de masse est le problème de l’industrie touristique en générale, laquelle ne peut être pensée sans penser le monde du travail, le salariat, le productivisme, le capitalisme et leurs effets comportementaux, anthropologiques.
Travailler 5 jours/semaine, au rythme imposé par les sonneries – réveil, métro, école, usine, téléphone, etc. – t’aspires à claquer tes économies pour te divertir, pour oublier cette vie misérable que, de toute façon, on t’a toujours appris à considérer comme normale et indépassable et que, faute de connaissance de l’histoire, tu acceptes en te disant que t’façon c’est pire ailleurs.
Dès lors, tout comme le ouicainde est prévu pour oublier dans une ivresse de consommation (alcool, discothèque, shopping, courses, consommation d’émissions de télé, de loisirs, etc.), les vacances sont le moment de grande détente où l’on s’en va par cargaisons entières vivre des moments exceptionnels… comme les centaines de milliers d’autres serfs du capital qui confluent aux mêmes endroits : Mont St Michel ou Capri, Paris ou Capri, Royan ou Cancun…
Dans un récent article sur Cancun, voilà ce que j’écrivais : « Avant la grande dévastation pour l’agrément des touristes du monde, Cancún se résumait à peu près à un village de pêcheurs, de la mer bleue, du sable blanc, de la jungle. A présent, c’est une sorte de Mecque à la gloire de Mammon où de partout confluent, en un Hégire de paresse, les esclaves du capitalisme mondial, venant chercher dans ce lieu où rien ne peut arriver, une diversion à leur vie où rien n’arrive jamais. Esclaves d’un emploi, d’une vie rythmée par les sonneries – ô sirènes, réveils, téléphones, métro -, d’un mode de consommation qui pour l’essentiel se résument à un empoisonnement, ils sont en outre esclaves d’un imaginaire de masse qui pousse à désirer ce qui leur est vendu comme un paradis et où, au total, on ne peut que ressentir – par intuition – ou divertir la vacuité de cette existence toc. »
Le problème de l’industrie touristique, c’est qu’elle est intrinsèquement liée aux désirs pré-mâchés par le marketing, qui apporte une réponse toute faite aux frustrations générées et entretenues par le système capitaliste. Habitués à consommer toutes sortes de diversions qui rendent tolérable la nullité d’une vie dédiée à produire des choses insignifiantes ou nuisibles au profit de personnes qui en vivent grassement en ne laissant que des miettes, les touristes vont pareillement, durant les quelques semaines où le maître retire la laisse, « consommer du paysage » et du dépaysement. Car consommer est à peu près ce à quoi chacun de nous est programmé.
De fait, cet exemple que tu rapportes est symptomatique des comportements induits par le triomphe de l’imaginaire consumériste et capitaliste… et du naufrage des imaginaires alternatifs.
Salutations,
M.
Mike @ Voyageurs du Net Articles récents..Le tourisme de masse : une maladie fatale ?
Bonjour Mike,
Tu as raison … Dans une société de consommation, tous le monde (ou presque) doit manger …
A bientôt
Steph